jeudi 25 septembre 2014

Counting Stars


[Pas mieux]


J'ai la main sur ma pinte et les yeux écarquillés, je regarde un peu de côté pour pas fixer. J'ai avalé un max d'alcool pour me détendre vitesse grand V, mais eux aussi, donc tout va bien.

Je suis dans mon moment de vérité (avec un grand V, aussi), le moment où, pendant une poignée de secondes, je me passe en boucle le message suivant : "Il est là. Ils sont là. Je suis là. On est là.".

Toute pensée est un court-circuit. Heureusement, je suis habituée à ce genre de situations et je respire, et je me souviens que le pire ennemi de ce genre de soirées, ce sont les regrets. Make the most of it girl.

Alors je le regarde. Parce qu'il est assis, en face de moi, dans un bar parisien, et que j'aurais jamais cru. Même si je savais*. Parce que si ma vie est random, et n'a ni queue ni tête, elle a ça de chouette que j'ai toujours rencontré les gens que je voulais vraiment rencontrer. Qu'ils le veuillent ou non.

Et toute la différence, là, c'est qu'il est assis dans ce bar, sa main sur sa propre pinte, et qu'il me regarde aussi, et qu'il attend que je lui parle. Parce qu'il est là avec moi. 

Je suis foudroyée par mon efficacité sur ce coup là. Il y a 15 jours je buvais une pinte à côté de Tom Bateman, c'était sympa. Il y a quelques années, je faisais la queue pour les toilettes au Palais de Tokyo avec Carl Barât et on se disait que décidément, on n'arrêtait pas de se croiser dans la queue des toilettes. J'ai passé une nuit (chaste) avec un membre de mon groupe français préféré de tous les temps. J'ai... Vous avez saisi. Et comme ça, je me suis retrouvée le temps d'une photo, comme prédis, dans les bras du type dont je vous rebats les oreilles depuis un an et demi. Appelons-le Piment, parce qu'il tenait vraiment à avoir un prénom français pour la soirée, avant de se souvenir qu'il ne portait qu'un pseudo et de faire une grimace déçue. J'ai retourné sa moue de petit bébé en un "...but you're still translatable... Piment !". Il était hilare. Il a 21 ans et en paraissait 20 de moins, au bas mot.

Le pire, c'est que je ne fais pas tout pour provoquer ça. J'étais à deux doigts de me barrer. Déjà bien contente d'avoir vu le show. Et puis on m'a convaincue de rester. De pas avoir de regret (c'est la formule magique pour me faire faire quelque chose).
J'étais à deux doigts de partir, une deuxième fois. Mais Pete arrive. Et j'ai une grande histoire avec Pete. Il le sait pas, mais il a déclenché la révolution sexuelle dans ma vie, en l'an 2013, année du Sziget festival. Je ne peux pas partir. Là encore, photo. Je suis terrifiée. Ca se voit tellement sur le cliché.
Et il est si imbuvable. Introverti. Mal à l'aise. Trop grand. Trop beau. Qui attire trop la lumière pour être à l'aise. Qui regarde le monde avec détachement et le juge, un sourire en coin. Un cynique qui vénère les artistes maudits. Qui te lâche pas trois mots quand tu lui fais des grands sourires mais qui peut te servir un monologue sur un artiste obscure des années 30 qui faisait de la musique de blanc et n'a jamais trouvé son public dans l’Amérique raciste de l'époque.
Ah, et il avait les cheveux rouges. Et un pull rouge. Et je m'efforçais de cacher avec mes cheveux à moi le fait que j'avais un badge à son effigie accroché sur mon blouson. 

Mais c'est Will qui m'a embarquée. Au propre comme au figuré. Un grand roux aux yeux bleus. Une carrure de colosse. Il n'arrête pas de me montrer son nombril, j'ai envie de tirer sur sa chemise et de lui recoiffer ses mèches qui sont beaucoup trop en désordre pour que je me concentre. Mais je ne fais rien, parce qu'il me raconte sa vie, ses joies à venir, sa famille. Yeux dans les yeux. On se connait depuis 5 minutes top chrono et j'ai déjà le droit à une confidence. Peut-être parce que je m'apprête à partager sa soirée d'anniversaire. Il parle un français exquis et veut qu'on l'appelle Guillaume. Il relance la conversation, reviens nous voir, ne tente rien pour s'échapper, pire, il m'offre un verre, puis deux. Je commence à me dire O_O WAIT O_O ce garçon apprécie ma compagnie.
Bien sûr, comme à chaque fois, il faut que le videur fasse état de son petit pouvoir et en abuse. Je dis à "Guillaume" donc que je vais devoir y aller, il me dit "Non reste là, je reviens" (en français dans le texte) "Tu bouges pas, tu restes là" (avec ses deux mains de géant qui me collent au bar et m'empêchent tout mouvement). Bien sûr, dès qu'il a le dos tourné, le mec de la sécurité se rapproche et m'accable d'un : "il dit ça à toutes les filles, tu sors maintenant.". Mais bon, je relativise quand il essaye de foutre à la porte un Piment tout égaré, avec ses grands yeux de bébé biche. Je démilitarise la situation et prends même le temps, en bonne joueuse, d'expliquer à mon grand ami le videur qui sont les membres du groupe, afin qu'il ne fasse pas un ménage de printemps trop abrasif. Il me laisse donc patienter devant le bar. Will nous cherche des yeux, à travers la vitre. Petit signe "j'arrive dans deux minutes". Ok.
Je l'attends. Je pourrais encore partir hein. Mais non.
Et il sort.
Et on parle.
Et ils fument. Et Pete me glisse une cigarette entre les lèvres, mais je proteste, je n'ai jamais fumé de ma vie. Je lui dis. Il ouvre des yeux déments. "...and I don't want you to be my first." (Grin.)

Je m'apprête à rentrer. Comblée. Plus que comblée. Débordante. Etouffée. Tremblante. Ravagée. Ouais. Je résumerais ça par "!!!".
Je les embrasse tous des yeux pour leur dire adieu mentalement. Je ne veux pas les arracher à d'autre pour m'imposer à eux. Will passe et s'arrête. (En français dans le texte) "Tu fais quoi maintenant ?" "Euh... Je... Je sais pas." "Viens avec moi !".
Woah. Wowowo.

C'est comme ça que, mécaniquement, avec un groupe de 4/5 autres filles, j'ai mené le petit troupeau dans un bar à absinthe et que s'en est suivi le dialogue suivant avec un Piment toujours en mode régressif :
 "I don't like this shit" 
"You don't KNOW this shit" 
"a'right but I don't like it" 
"I'll get you a pint, stop being a child it's Will's birthday he decides" 
"Yeah you're right i'll try green fairy" 
"Good boy" 
"But I'm going to throw up" 
"It's ok : in France, when you throw up, it means 'thank you' "
Là il m'a regardé, genre hilare et il a répété ma dernière phrase en détachant chaque mot comme pour s'en souvenir et m'a dit "I like that line. I'll remember it"
Puis on s'est assis, puis on s'est regardés, puis j'ai eu mon moment de vérité, avec un grand "V" et un inconnu s'est approché et m'a dit "Tu te rends compte d'avec qui tu es là ?", of course I know. Je savoure. Parce que je me rends compte que je me rends compte. Que je n'en perds rien. Pas une seconde.
I made it. I made the most of it.

Pas plus de détails, j'ai déjà beaucoup (trop) partagé. Plus que vous ne l'avez mérité, mécréants de ces jeunes gens que vous êtes.

Sachez juste /slapette time/ que tout s'est fini devant un resto, les bras de Will autour de mes épaules et un "See you in november" à mon oreille qui résonne fort fort. 


*Eh ouais. Y a trois jours je relativisais un prophétique "En même temps, j'ai qu'à attendre 24h pour être dans les bras de lui : https://36.media.tumblr.com/7c895a851bb836bdedccf781a2a38620/tumblr_na7j1vOKLo1tnj3nho1_1280.jpg" #prophète #medium #BELIEVEMEWHENISAY

mardi 16 septembre 2014

Dust it off.




Ca m'a amené à réfléchir au sujet de la cruauté. Qu'elle soit involontaire passe encore, mais, à mon grand âge de 26 ans (really? dans un an j'aurais vécu autant que Jim Morrison ?), il est des épisodes que je ne digère toujours pas.

Il y a peu, la grand-mère de mes cousins est morte après une maladie terrible, des souffrances affreuses. Pourtant, je n'ai jamais réussi à puiser en moi assez de compassion. J'avais même du mal à ne pas vociférer des "m'en fous.".

Il faut dire que pour les gens comme moi, ne faisant pas vraiment partie de son cercle de proches, elle était infâme. Du genre passif-agressif, qui se cache derrière une bonhomie d'apparence mais qui te juge à la moindre respiration. Pour qui personne ne dépassera son sang et sa chair. Malheureusement, comme mes cousins venaient rarement dans nos contrées, elle était obligée de composer avec moi, de temps à temps, à leur demande express.

Et voilà comment, un jour, j'ai passé du temps chez elle sans ma mère. Les autres avaient le droit de jouer dans la salle à manger, mais moi, je devais rester dans la cuisine. C'était le genre de personne qui te servait trois fois trop et t'obligeait à finir ton assiette, la réchauffant inlassablement. Le genre de personne qui laissait faire sa propre fille quand elle te forçait à manger de la viande, toi qui était déjà végétarienne depuis 5 ans à 8 ans. 

C'était une teigne. Et elle me tournait le dos, en cuisinant, tandis que je baillais en dessinant sur des feuilles déjà recouvertes du gribouillis des autres, car même une feuille blanche, ça aurait été un don indigne, voyez-vous.

J'ai dû laisser sortir ma frustration et mon exaspération. Je ne sais pas trop comment. J'ai sans doute dû bloquer l'accès à la cuisine, retournant la situation : puisqu'on m'y enferme, ça devient mon royaume. Personne d'autre ne rentre.
Une bêtise peu grave étant donné qu'il y avait un autre accès, de dehors.

Je suis rentrée chez moi, ce soir là, et on m'a couché aussitôt. Le lendemain, je suis allée à l'école, puis, à l'heure du dîner, le téléphone a sonné.

C'était elle. Ma mère a répondu et s'est répandue en circonvolution. Elle dira ce qu'elle veut, mais elle tient de sa propre mère pour cela : elle fait la carpette dès que quelqu'un est d'un milieu social plus honorable que nous. Se faire bien voir et toutes ces conneries. Je mangeais ma soupe, une serviette rose géante attachée autour de mon cou d'un double noeud, et j'écoutais d'une oreille distraite la télé et la conversation de l'autre. 

Le ton a changé, soudain, et plus ma mère se taisait, plus ma tension montait. Qu'est-ce que la vieille peau pouvait bien dire qui fasse clouer le bec de ma mère, dans un silence glacial, avec ça ?
Une dizaine de minutes plus tard, le téléphone fut raccroché, et j'étais parcourue d'une frisson prémonitoire. 

J'ai vu ma mère tourner à l'angle de la pièce, ses yeux furieux, et charger littéralement en ma direction. 

J'ai tenté de m'échapper, comme un chat paniqué, en glissant de la chaise, me cognant à la table, ne sachant par où aller. J'avais toujours ma serviette autour du cou, et c'est par là qu'elle m'a rattrapée. M'étranglant et m'attirant vers elle pour mieux me pousser contre le mur ensuite. Je tombai à terre, bloquée. Et c'est avec résignation que je couvrais ma tête pour me protéger de la pluie de coups qui allait tomber, tout en sachant que ce n'était pas le pire.
Le pire, c'était que ma maman profère des phrases aussi tranchante. N'écoute même pas ma version des faits. Choisisse le côté d'une femme qu'elle savait profondément méchante. Qu'elle préfère me faire passer l'envie de me révolter plutôt que de ne me dire simplement de monter dans ma chambre et de ne pas recommencer.
Les gifles, je m'en fichais. J'en faisais un jeu, dans mon lit, de me remémorer la dernière et de dessiner un graphique mental de la régularité de celles reçues les mois passés. 

C'est le bleu au moral, l'absence de total de confiance que je pouvais en fait avoir en cet être qui, à cet âge là, représentait encore tout pour moi, qui fait toujours mal aujourd'hui. 

J'en voudrai à ma mère jusqu'à la fin des temps. Il n'y a rien de négociable là-dedans. Et même devant tous les services qu'elle me rend et la dévotion apparente qu'elle a pour moi. Même si je suis la meilleure élève de ses filles et que c'est moi qui prend de ses nouvelles le plus souvent. 

Mais j'en voudrai toujours plus à cette femme, qui n'en avait strictement rien à faire de moi et qui aurait dû se contenter d'être soulagée que je déguerpisse de chez elle, mais qui a pris le soin machiavélique de contacter ma mère pour lui dresser un tableau noir de mon comportement, sachant très bien le sort qui allait s'abattre sur moi ce faisant.

Faire le mal, pour le mal. Faire du mal à une gamine. 
Je n'ai jamais compris ses motivations autres que le pure evil

Je n'ai donc ni pleuré cette femme, ni eut du chagrin pour elle. Je crois que lorsqu'on m'a donné de ses nouvelles, alors que je n'en demandais pas, j'ai prononcé le mot "Karma".

lundi 15 septembre 2014

You’re no better off, living your life and dreaming at night



J'ai reçu des messages de plainte concernant mon non racontage de Londres.
Du coup je vais vous parler de Deauville.

...

Les fesses sur un muret en briques, un sandwich crudités-que dalle dans la bouche, mon smartphone et un coca dans la main, j'ai réalisé à quel point mes "vrais" amis sont bienveillants.

Si j'avais passé ce week-end avec mes "vrais" amis, je ne me serai jamais retrouvée les fesses sur ce muret, avec un sandwich rachitique et du coca chaud. J'aurais été dans un resto, à rire ou à me taire, sans qu'on me regarde de travers pour ça.

J'ai retrouvé une ambiance collégienne, encore plus incongrue dans un groupe de quasi trentenaires surdiplômés. Un rabaissage constant dès que j'ouvrais la bouche, des running gags à mes dépends, enfonçant bien le clou de ma qualité d'inférieure. L'Alpha toujours secourue par les rires hyenesques de la Bêta. 

Moi l'hypersensible ait vu défiler à vitesse flash les insécurités de ces gens que j'aimais bien, a priori. Qui ont été là pour moi dans un passé pas si lointain. Les raisons qui pourraient les mener à faire ça ? A agir ainsi envers moi. L'outsider merveilleuse dès qu'un groupe est impair. 

Je n'avais pas de girlfriend de proximité, de personne indétrônable qui choisira toujours mon camp et se mettra en travers de quiconque tente de percer ma muraille de chine. Ma personne préférée au monde m'a dit que c'est parce que je donnais l'impression d'être forte. De pouvoir encaisser.

Mais ça n'est pas une excuse recevable ici, ces gens autour de moi m'ont ramassée pendant mon plus gros coup à l'estomac professionnel et je me suis assez ouverte à eux pour qu'ils sachent qu'on ne me tourne pas en dérision systématique, y compris quand je parle de sujets qui me tiennent à coeur, impunément.

Avant de m'endormir, le rideau est tombé sur l'apogée du spectacle : en cherchant une histoire d'horreur, d'épouvante et de frémissements à se raconter avant de dormir, comme des boyscouts, une de ces amies s'est fendue d'un "Johnson, t'as qu'à nous parler de ton enfance, ça fera l'affaire.".

Les dîners de con c'est tellement moins bien quand on est le seul larron et que tous les doigts sont pointés vers soi. 

Je crois que je n'aurais pas aussi mal vécu leur acharnement si je n'étais pas sortie d'une semaine de bienveillance et de mouvement vers l'avant. 
Londres.

Je vous en parlerai plus tard, quand j'aurai recouvert les égratignures de ce week-end d'une couche de monotonie quotidienne.

Si vous ne faites pas partie de mes "vrais" alors, from the bottom of my heart: dont act like that. 
On n'a jamais le cuir assez dur pour supporter ces assauts lancinants. 
La bienveillance, c'est so 2015. Believe me when I say.

mardi 2 septembre 2014

Raise up to your ability




J'étais dans les mêmes murs, quand, encore un peu verte, j'avais une peur bleue du téléphone. 
J'aurais pu avoir une note parfaite, rendre une copie sans tâche, mais il a fallu qu'on me demande d'appeler les parents d'une auteur EN ÉCOSSE.

Je sais pas si vous avez déjà entendu un écossais parler, mais représentez vous à peu près le pire cauchemar auditif de quelqu'un qui est terrorisé par le téléphone, par parler anglais, par parler à des inconnus, par les trois en même temps.

J'ai juste pas pu. J'ai pas fait. Et le jour où je me suis décidée, on s'est aperçu que les téléphones ne fonctionnaient pas à l'international. Tout ça pour ça. 

Et aujourd'hui, me voilà, avec des nouveaux talons de 8, un skinny jeans et un sourire oh-so-fake sur les lèvres. Je trottine à droite, à gauche, je demande des services, je passe des coups de fil, je connais tout le monde et je tente d'illuminer la journée de ceux qui ignorent encore qui je suis. 

Blagues faciles, anecdotes de connivence. Lâchage de grands chevaux quand il s'agit de défendre mon domaine.

Je ne suis plus une petite.

J'ai "directrice" sur ma feuille de paie. Et si celle-ci est quasi aussi mince que quand j'étais stagiaire, au moins, j'ai la liberté. Le calme. 

Autour de moi, je n'ai jamais eu autant de bruit. "Mais quand est-ce que tu vires ton coloc ?", "Mais quand est-ce que tu castres ton chat ?", "Mais quand est-ce que tu cherches un travail complémentaire ?". 

Well... 

Fuck off, my friends.

Je réponds d'un ton mâtiné d'agacement - très léger - en essayant d'être le plus convaincante et explicative possible, mais dès que je les revois, rebelote : "MAIS QUAND ?".

Mais quand je l'aurai décidé. Je suis directrice. Je décide. Je réagis, je tranche, je propose, je dirige, j'accomplis. 
Chaque chose en son temps. Laissez-moi retomber sur mes bottes. Partir à Londres avec ma personne préférée au monde. M'enivrer de concerts et d'acouphènes. Me dire que Marlowe aura une descendance impériale. Ne pas lire la rentrée littéraire. Ne pas coucher avec ce type "juste parce qu'il est partant". 

Faire la paix avec moi, en gros. A nouveau. C'est pas si loin, je pense que c'est rattrapable. Si je me détends, l'alcool fera peut-être un peu moins surgir le démon en moi. Celui qui me fait décompresser d'un coup et me colle 1000 ans de discussions avec les amis, alertés par un comportement qu'ils ne me reconnaissent pas.

Live & let live.

Arrêtez de me saouler de questions, ou si vous tenez à le faire, posez-en des vraies bonnes intéressantes. Pas les mêmes incessamment. Pas pour me faire répéter un truc que j'ai déjà dit. Mais pour apprendre quelque chose de plus, et échanger. Vraiment. Parlez-moi de vous surtout. 
Je prends toute la place, j'ai l'impression. 
Je vous jure, j'arrêterai d'être "la fille à problèmes" quand vous cesserez de penser à moi comme telle.

J.