lundi 26 mars 2012

I know you know I know you know I know

Chère baby Johnson*, 

Je sais que de là où tu me lis, tout va mal. Tu as une tendance ineffable à l'exagération et à l'auto-persuasion que rien n'y fera. Mais, si je t'écris, c'est pour te dire une chose : ça ira. 

Quoi qu'il se passe - et il va s'en passer, tu sauras toujours t'en tirer, et ce, parce que tu sauras toujours te tirer

Partir en courant semble lâche, mais n'écoute personne et quand tu le sens : barre toi. Même en chaussures à talons dans une rue pavée, même quand tu sais très bien que la personne en face va te rattraper et qu'en fin de compte ce sera pire. Run, run, run. 

Pars à l'étranger quand la situation est devenue invivable, pars des fêtes avant d'exploser, pars de chez tes parents dès que tu le pourras.

Alors oui, tu vas être invitée à des fêtes. Par contre pour ce qui est de Maximilien-Alexandre, il n'arrivera pas avant encore longtemps. 

Je ne voudrais pas te spoiler ta propre vie, mais tu vas avoir quelques amis. Pas des tonnes. Mais tu finiras par trouver les bons. Par contre tu vas pas avoir beaucoup d'amoureux, ils vont tous être au mieux lâche ou au pire de fieffés connards et tu vas mettre un paquet de temps à planter un panneau "Gentlemen only" dans ton coeur. Mais tu le feras. Et ça ira. 

Tu vas avoir un super chat. 
Et arrête d'avoir peur pour Mémé. Elle va encore très bien. Profite quand même, mais je sais que tu le fais déjà. 

Non, le seul truc que j'aimerais t'épargner, c'est le collège, mais, hey, si tu ne le vis pas, je ne suis pas sûre que tu deviennes la personne que je suis (tu suis ?). Alors accroche toi. C'est là que tu puiseras toute l'imagination pour  ton premier roman, alors engrange, observe, et souffre. Toute souffrance est bonne à prendre tant que tu sais qu'après ça ira. 

Quoi que les gens ou les profs te disent : ne te précipite pas pour lire les classiques. Ils sauront te trouver au moment où ils devront être lus. 

Tu t'appelleras Heights bien avant d'avoir lu Emily Brontë, par exemple. 

Souviens toi que les choses, les gens, ne durent pas. Et arrête de t'inquiéter autant pour le futur. Un jour tu partiras. Un jour tu vivras. 
Méfie toi des géants aux jolis cheveux. Ce sont eux qui ont les plus grosses mains.

Arrête d'avoir peur des morts, la plupart des gens passionnant le sont.

A part ça, je ne sais pas quoi te dire. Tu t'es plutôt très bien débrouillée. 
Si, je te jure. J'en suis la première étonnée. Et le mieux dans tout ça ? c'est que ça sera principalement grâce à toi, et toi uniquement, et je ne dis pas ça pour me jeter des fleurs.

Et je souris, aujourd'hui, en pensant qu'un jour tu sauras que j'ai raison.

Bien à toi,

HSJ

*Oui, parce que de là où je t'écris tous les gens bien t'appellent Johnson.


So come what may but I'll never stay

I'll never stay

samedi 24 mars 2012

Another secret for ya


La seule explication possible est que je suis décédée.

Que c’était vraiment une tumeur au cerveau, qu’elle était particulièrement fulgurante et que hop. Johnson down.

La seule explication possible.

Je suis sûre que j’erre quelque part au Père-Lachaise et que mon esprit se projette en continuant ma vie à ma place.

C’est un peu ce que je me suis dit, quand, doucement, ma quatrième coupe de champagne s’insinuait dans mes veines. Quand, devant moi, Jim écartait les bras et qu’au mien, j’avais un garçon au nom d’écrivain fameux. Jim me regarde, d’un air interrogateur. Il se demande sûrement pourquoi j’ai choisi Oscar comme ami imaginaire et pas lui. J’aimerais lui répondre, mais je ne suis pas sûre qu’il comprenne mes raisons. Qu’il comprenne qu’il est beaucoup beaucoup trop beau. Peut-être que lui se voit comme le Jim de ses vieux jours, le Jim rond, le Jim au poil. Peut-être que lui ne se voit pas comme l’agence photo a fixé son image à jamais.

Je ne me voyais pas moi-même comme la plupart des gens me voient. Ce sentiment a été résumé par un autre garçon, qui me connait mal et qui me connait donc bien, puisque je n’ai pas eu l’occasion de lessiver son cerveau si souvent que ça, et qui a dit : « Peut-être que t’es bonne et que tu le savais pas. ».

Peut-être.

Le fait est que c’est une tradition, je dois faire un bilan. Mais c’est impossible. Parce que le bilan de cette année a été foutu en l’air par 15 jours de folie furieuse. Des rebondissements dignes des meilleurs chirurgiens esthétiques.

Et pendant ce temps là, vous, ici, vous n’évoluez toujours pas. Je ne vous en blâme pas – attention. C’est à ça que vous servez. Les vieux sages de ma vie. Les reminder de « tu as été ça, Johnson. ». De toute façon, je le sais, vous avez toujours préféré mon blog à moi. Vous n’étiez pas déçus en entrant dans ma vie, juste déboussolés. Que je sois différente, même un peu, ce n’était pas ce que vous vouliez. Vous vouliez la recette de base. La pâte à crêpe sans la fleur d’oranger. Certains me l’ont rappelé en croyant que je fermais définitivement ce blog alors que j’essayais simplement de lui trouver un sens dans ma vie actuelle.

Je me sens comme la star d’un tube à qui on demande éternellement de le chanter.

Car oui. J’ai une vie. Depuis peu. J’ai un peu tout ce que je veux. Et il est temps de voir ce que je suis capable de faire avec tout ça.

Alors clairement, je ne ferme rien – mais, un effort, ne vous fermez pas à moi. 

I lived my dreams today
And I have lived it yesterday

And I'll have lived it tomorrow

No don't look at me that way 

mardi 13 mars 2012

Tear you appart

Cher blog,

Ca fait longtemps qu'on se connait maintenant. J'avais 15 ans, t'en avais beaucoup moins, on était en 2004. 
Depuis, j'ai changé - de couleur de cheveux, d'amis, de ville - et tu as changé - de plateforme, de banner, de police et de lecteurs. 

Il fut un temps où ce que je t'écrivais était soit très drôle, soit très triste et souvent les deux à la fois. Un peu à mon image. 

Je me rends bien compte que depuis quelques temps ça n'est plus pareil. Tu ne manges pas tous les mois à ta faim - et les rares fois où je te sers quelque chose, c'est presque toujours indigeste. J'ai arrêté de faire attention à toi, de parler de toi autour de moi. Je ne te décore quasiment plus de jolies photos prises moi-même. Plus personne ne te rend visite.

Nous sommes tombés dans une routine. Et puis, il y a eu un autre blog dans ma vie. Celui de l'hormone. Et forcément, la nouveauté, les sujets faciles, les photos de garçons à demi nus... les gens sont tous partis là-bas. Ne sont restés que les stalker vicieux et quelques vieux habitués, qui, comme ceux d'un bar miteux, ne se dévisseraient pas des sièges même si le toit devait leur tomber sur la tête.

Je suis devenue éditeuse, et pourtant, je relisais à peine ce que je postais ici. Mon orthographe anarchique ne te gratifiait d'aucun égard. J'ai arrêté de parler de ce qui était vraiment important.

A l'heure actuelle, avec tous les gens qui connaissent cet endroit, je peux éventuellement parler du temps, des oiseaux qui chantent et crypter le reste.

Alors, blog de moi, mon plus fidèle compagnon, mon meilleur ami de quand j'en avais plus, voilà, nous sommes à la croisée des chemins. Je ferme ? Je continue ? Je mets tous mes efforts pour te redonner un beau plumage ? Je te laisse crever de ta belle mort ? Je sais pas, aide moi, tu sais bien comme je ne sais pas choisir (et que c'est pour ça que les notes sont dix fois trop longues).

Et puis, il s'agit de ta vie. Envoie moi un signe. Redonne moi envie. Tu m'as apporté beaucoup, oui, c'est sûr, sans toi je serai morte, toujours en très mauvaise compagnie, et surtout lâche. Sans toi, je n'aurais jamais signé mon pacte d'honnêteté. De dire ce que je pensais, tout le temps, à tout le monde. Je n'aurais jamais la peur de ma vie, mon premier amour, un bro, ma plus grande déchirure du coeur, des révélations à n'en plus finir et un début de roman qui prend forme.

Je crois que l'on s'est trop aimé. Que notre fusion n'a jamais été comprise. Et je ne sais quoi faire de toi, de nous. Trop d'histoire en commun pour te laisser, mais je suis aussi connue pour mes départs précipités pour ne jamais revenir. Et tu n'as même pas de jambes pour me courir après.

Tu comptes trop pour que je prenne une décision hâtive, je vais encore te titrer de chansons anglaises, avec l'arrivée du printemps, peut-être revivras-tu à pleins tubes.

Je voulais juste te dire que je ne t'oublie pas. Que je n'oublie rien. Et que si le temps passe, tu es la seule chose qui me permette de le supporter.

Merci old pal.

jeudi 8 mars 2012

Life makes echoes If you see them

[Pour ceux qui ne sont pas sur le Facebook de moi]

Je crois que je n'avais jamais eu de groupe d'amies filles avant. 
Je veux dire, des vraies filles, mais avec qui, pourtant, il n'y a ni concurrence, ni messes basses, ni messages sous-jacents à des conversations qui semblent badines.

C'est le première fois que je ne ressens ni pression, ni méfiance, dans mon groupe d'amies proches. Si bien qu'en fait ça fait plus d'un an que cette "stabilité" dure et que je ne m'en étais pas aperçue. 

Je vis chaque jour pendue aux rumeurs des groupes qui vont passer dans mes deux festivals de l'été (à rentrer dans l'agenda du stalker heightsien : Solidays et Rock en Seine, inchallah)(et non "chinchilla" comme ce correcteur orthographique le propose avec facétie) et je m'aperçois que question accompagnants c'est le même programme que l'été dernier. Les mêmes joueurs jouent encore. 

Le fait que ma vie personnelle se passe bien, que le drama ait cessé - ou presque - est soit dû à ces trouvailles relationnelles soit au fait que ma vie professionnelle soit totalement anarchique et concentrationiste légèrement abusée dans la proportion "masse de travail / horaires de boulot". Pour compenser, mon esprit s'est vite calmé et est devenu beaucoup plus détendu, beaucoup moins exigeant, relax avec mes amies. 

Pour la première fois aussi, j'ai des amis que je ne comprends absolument pas (que ce soit quand ils essayent de m'expliquer comment aller d'un point à un autre ou quand ils essayent de m'expliquer leur vie sentimentale) mais ça ne pose pas plus de problème que ça. La Heights d'avant se faisait un devoir de tout connaître du fonctionnement cérébral de sa garde rapprochée. Bizarrement, quand on laisse les gens venir à soit ils se confient plus facilement. Je découvre des trucs de ouf comme ça tous les jours. 

Pour la première fois, je suis amie avec des gens assez honnêtes pour avouer (ou pas, mais je le sais) qu'ils ne comprennent pas non plus l'être humain et encore moins ses sentiments et interconnections. Je me sens moins seule.

Parce que si les amis lointains sont ceux que je mets constamment sur un piédestal, il faut reconnaître que tout le sale boulot incombe à mes amis de proximité. Ces amis qui me récupèrent après le boulot, après les rendez-vous médicaux, qui me supportent pendant mes cuites, mes crises et mes jours de fronçage de sourcils. 

Quelque part, je me dis que les amis qui habitent loin ou qui habitent près mais que je ne vois jamais - ce qui revient au même, ont une amitié de luxe. Je suis tellement contente de les voir que je leur épargne ce que les autres ont pris dans la gueule. Quand je ne les vois pas, je prends le temps, un temps que je n'ai pas, un temps privilégié pour leur écrire, leur faire signe, même de loin, je suis plus présente pour eux en étant loin que dans certaines soirées où je suis une coquille vide qui répond automatiquement. 

Je vous aime tous pareil, pourtant. Et vous êtes indispensables aux trois choses que je préfère faire : voyager, festivaler et boire beaucoup. Je ne le dis pas - à part quand je bois beaucoup, mais je suis reconnaissante. Loin ou près, je reçois énormément. Et si ma solitude me manque c'est que ça faisait un paquet d'année que je ne m'étais pas sentie aussi peu seule. Et c'est bien.

Alors merci.

mercredi 7 mars 2012

Can't remember who you are


J'aurais aimé être Karl Lagerfeld. 
Je me sens rarement aussi intéressée par la vie que lorsque je suis entourée de beaux garçons.

Dès que c'est le cas, et c'est rare, je ne parle plus que pour une seule raison : les faire rester un peu plus longtemps. 

Cela fait bientôt 7 ans que les garçons peuvent se méprendre sur mes intentions, et ça ne manque jamais. Mais cela fait bientôt 7 ans que je suis fondamentalement persuadée que faire entrer un beau garçon au long terme et l'ancrer profondément dans ma vie serait comme exposer un Michel Ange dans un Franprix. 

Avant, ce raisonnement découlait d'un dégoût de moi-même. Depuis quelques années, il est conforté par une expérience vécue et par une connaissance plus poussée de moi-même. 

Je veux dire : j'habite dans 20m², je n'ai foncièrement pas la place d'avoir un beau garçon à la maison et ce dans de bonnes conditions. En plus, il n'y aurait plus l'excitation du beau garçon rencontré au détour d'une rame de métro, du beau garçon qui commande un verre en même temps que toi au bar, du beau garçon qui prend l'ascenseur au même moment que toi.

Si j'ai réussi à faire entrer le beau garçon chez moi c'est qu'à un moment j'ai fait preuve de mes talents d'alchimiste de la manipulation. Dès lors, je les sens entachés. Et le doute du "pourquoi je suis là au fait ?" fait apparaître une ride entre leurs yeux. 

Je me sens un mélange profond d'Henry Wotton et de Basil Hallward. 
Je n'arrive à égaler Dorian que dans le rejet des autres et le contentement de soi. 
Well, je crois bien que je suis un peu les trois. 

Parfois, pourtant, mon vice s'apaise. Je prends le temps, je tourne la tête, regarde le visage de celui qui partage mon banc, et des pensées positives se forment peu à peu. Factuelles, mais sources de joie.

Je suis avec un joli garçon. Un joli garçon est avec moi. On respire le même air. Il sourit. Il passe un bon moment avec moi.

Peu m'importe de ne pas être bibliquement avec le beau garçon. Peu m'importe qu'il soit gay, bi ou straight. Je ne dirai pas que je suis au dessus de ça (mais je le pense...).

Dans cette période de ma vie où je me suis presque sérieusement mise en quête d'une relation stable, je n'ai donné, quand on me l'a demandé, que de vagues critères, célibataire, hétéro, majeur ? C'est à peu près ça. Entre 1 mètre et 2, j'ajoute souvent, histoire de faire rire, mais aussi, dans un coin de mon crâne, de tasser un peu plus les mauvais souvenirs de coeur chaviré par des géants de marbre.
Si jamais je trouve l'oiseau rare qu'est le mec lambda avec qui quelque chose fonctionnerait, je ne pourrais m'empêcher de m'évader, une ou deux heures, de temps en temps, pour aller admirer une statue grecque, ou un ami à moi, ou une simple connaissance qui ignore probablement que si on m'interrogeait à son sujet je répondrais : "Je le connais parce que je l'ai trouvé beau.". 



vendredi 2 mars 2012

Colour in between the lines

J'annonce à ma soeur que c'est un zombie qu'elle va aller chercher à la gare, elle me répond "tant que le zombie a des talons, je le reconnaîtrai", je donne de mes nouvelles à ma seule amie rescapée du lycée et elle me répond "la prochaine fois que tu ne me préviens pas quand tu es malade, je te vole toutes tes chaussures à talons."

Woah. I'm that girl.

Ajoutez à cela ma virée au magasin Mutant de Lisieux il y a deux week-end (ma vie vend du rêve, si vous ne le saviez pas encore) avec neveux 1 et 2 qui me disent "mais, les gens ils vont te regarder bizarre hein.".

Je ne suis pourtant pas la parisienne aux bottes en plastique qui débarque en Normandie comme dans le tiers monde.

Je me souviens de moi, il y a tout juste trois ans, chemise de bûcheron sur le dos, bière sur le ventre, devant le superbowl. Je me souviens de la moi de cette époque se souvenant de la moi avec du maquillage noir grossier autour des yeux, des macarons dans les cheveux, en noir de la tête aux pieds. 

Je n'ai jamais vraiment été définie par mes vêtements. Je m'en suis toujours complètement fichu. Petite, j'étais plus du genre à tout enlever et jouer en t-shirt par 5 degrés pour être plus à l'aise. 

Au collège, ça a coincé. Les vêtements sont le nerf de la guerre et j'ai mis 4 ans à comprendre qu'il faudrait me plier à ce rite pour espérer ne pas finir mes jours en parlant à un ami imaginaire. 

Je suis donc passée par plusieurs phases au lycée. Puis lors de mes études. Oscillant sans jamais vaciller. 
Puis est venue mon année de licence qui s'est terminée dans une maison d'édition germanopratine où j'étais entourée de beautés gigantesques aux talons himalayesques et au sourire plus blanc que blanc. C'était la période violette, qui s'est dès lors, déclinée en robes, chaussures et accessoires. Parce que baggy-converses dans une soirée au Lutetia : j'ai fait, mais, si ça m'a permis d'être repérée par le mec le plus cool de la soirée, il ne m'a quand même jamais rappelée.

Là encore, changer de look m'a permis de me faire de nouveaux amis. Que ce soit conscient ou non chez eux. Lors de mon master 2, j'ai passé mon temps en robe : soit j'avais des obligations professionnelles qui s’immisçaient entre les cours, soit j'avais des soirées à n'en plus finir. Mon emploi du temps idyllique ressemblait à "9h - 18h Sorbonne (avec pause café/bière/serveursexy de 5 heures au milieu)"  "18h-3h du mat' Truskel/Social Club/PopIn&co". Je n'ai pas dormi pendant cette période, mais, bizarrement, je l'ai mieux vécue que maintenant. 

Puis le chômage où on peut traîner dans de vieilles fringues puisque de toute façon on est obligé d'avoir trois poncho sur le dos pour survivre dans un appart' mal isolé en plein coeur de l'hiver. 

Puis le boulot, où j'ai tenu 2 mois à jongler entre les robes avant d'abandonner aux jean-t-shirt mes résolutions de grande fille. 

Ce fut un long processus, mais je suis rentrée dans le moule de ce qu'on attendait de moi. 

Alors bien sûr, il y a toujours quelques excentricités. Ce n'est plus des couleurs de cheveux mais des couleurs de jeans. Ce n'est plus des pantalons élimés qui partent en lambeaux sous mes van's, ce sont des talons sur les pavés. De toute façon, talon ou pas, j'aurai toujours une démarche de fille bourrée. 

Le violet s'est atténué et est devenu bleu pétrole. Cette couleur aide les gens à se concentrer sur mes yeux et pas sur mes cernes. 

Mes cheveux sont toujours les mêmes. D'une couleur innommable. Ils feront toujours débat. Et, physiquement comme métaphoriquement, je me cacherai toujours derrière eux. 

Alors non, je ne me lance pas dans le blog de mode, mais si vous saviez ce qu'un simple détail comme celui-là m'a coûté dans mes jeunes années, vous seriez aussi circonspects que moi devant les réactions des gens qui m'ont connu alors et me connaissent maintenant. 

Comme quoi, si j'ai réussi à progresser dans ce domaine, à trouver un point d'accord entre ma personnalité et les attentes du monde, je pourrais, peut-être y arriver dans d'autres...