jeudi 31 décembre 2009

To the end (of the year)

Alors oui, ça fait 2 mois que je réfléchis à ce sempiternel bilan de fin d’année, et une fois installée derrière Sid, le micro-ordi de sa Majesté, et bah… je me dis que d’abord les six premiers mois sont à jeter.
Si.
Jusqu’en juin, j’habitais encore St Cloud, et rien que ça, corbeille.
Bon, bien sûr, les trois premiers mois de 2009 m’ont servi à approfondir deux supers amitiés, et quelques copinages, et on passera sur l’autre relation. (aka la relation cancérigène qui pousse à l’élimination d’office de la période janvier-juillet.)
Il y a tout de même quelques petites choses à garder très précieusement : l’amitié indéfectible et la patience extrême d’une jolie blonde amatrice de sushi et de jeunes hommes aux yeux en pâte d’amande. Qui m’a soutenue quand le monde se refermait sur moi, et qui m’a tiré des décombres à chaque fois que je me laissais submerger.

J’ai commencé cette année avec des béquilles, et je trouve ça hyper symbolique.
En Août, j’ai enfin pris ma putain de vie en mains, et en quelques étapes me voici reine du monde, amoureuse de moi-même et habitante à mi-temps d’un temple du savoir dans le centre de Paris.
Il n’y a pas à dire, j’admire le courage que j’ai eu, de dire « merde », de prendre le risque de tout perdre.
D’abord, vers février, une amitié de très longue date, aux racines lycéennes, un dommage collatéral de la perte d’une amitié encore plus importante, qui, elle, m’a terriblement marquée mais m’a aussi permis de choisir des nouveaux amis à ma hauteur – de ceux qui ne jugent pas, et ne font pas perdre toute la confiance que je réussis à avoir en moi.
Voila. 2009, année des nouvelles amitiés. Année d’une terrible erreur mais de tellement de réussites.
L’entrée à la Sorbonne, le stage hyper formateur, le voyage dans le sud et ensuite à Barcelone, le petit boulot en maison d’édition, la naissance d’une mini-rouquine très prometteuse, et puis, en septembre, la rencontre avec le Watchmen.
Une année où j’ai mis le point final à mon premier roman, relu 10 fois et corrigé de bout en bout autant de fois.
Une année où j’ai beaucoup folâtré l’air de rien. Malgré tout ce que pourront dire mes amis un peu moins sages, j’ai grave lâché du lest du côté des garçons, et j’ai pas mal enchaîné des rencontres temporellement limitées qui m’ont fait comprendre une chose ultra importante : je ne suis pas une bitch.
Avec tout le respect que j’ai pour certaines d’entre elles.
Je ne peux pas quand il n’y a pas de sentiments, et quand il y a du sentiment, il faut que j’apprenne à juguler ceux-ci pour ne pas devenir la Slapette trop passionnée qui serait prête à sacrifier sa vie pour le premier venu dès que son cœur s’emballe un peu.
Mais là aussi j’ai énormément progressé depuis septembre (grâce au Watchmen, si vous suivez).
Je me suis fait un chat d’appoint au Père-Lachaise, j’ai vécu les fêtes les plus outrageusement orgiaques de toute ma vie, j’ai parcouru Paris comme jamais.
2009 a été l’année de rupture entre moi la touriste et moi la Parisienne.
Nous verrons ce qu’il advient.
Lucifer est toujours là. Mémé tient bon. Tant que je ne vois pas trop mes parents je les supporte (ou du moins ½).
J’en suis donc à un point où tout s’emboîte délicieusement (sauf le Watchmen et moi, mais ça c’est vraiment une autre histoire), et où je pratique la politique du « laisse faire ».
Mes principaux objectifs pour 2010 :
_ Trouver un stage fantasmagorique
_ Le Watchmen (ce n'est pas un FANTASME c'est un OBJECTIF est ma nouvelle devise)
_ Gérer ce voyage à Tokyo se transformant de plus en plus en road trip Japonais (ce qui est loin de me déplaire ^^) en avril
_ Ne pas céder aux sirènes du chômage qui m’attendent dès novembre prochain
_ Creuser quelques graines d’amitiés qui, vues d’ici, semblent promises à devenir des plantes grasses (si, cette métaphore est über poétique)
_ Continuer à être une Princesse, en fait.   


Ps : Et je revendique que les albums de l'année sont pour les Français Wolfgang Amadeus Phoenix et pour les restes du monde Only by the night des Kings of Leon (où Closer est ma chanson préférée, puisque vampirique, et non pas Use Somebody, qui reste toutefois sympathique) - que 2009 a été l'année "Jon Lajoie", sans contestes - l'année des petits boulots trop cool (en gros lire, écrire, Tweeter et gérer un facebook ^^)(oui oui en étant payée) - et que Walking on a dream d'Empire of the Sun a éclairé de mille feu la rentrée (comme Hey You de Pony Pony Run Run a fait briller la fin de l'été)

Je vous aime quand même.
H.

dimanche 27 décembre 2009

Promise I'll be fine



Vous n'en sûrement avez rien à foutre, mais quand j'écris - quand j'écris vraiment - c'est à dire pas des brèves de comptoir comme on peut en voir ici ou sur Naamb ou sur I Never Drink, je le fais avec une playlist.

Et parfois un récit piétine tant que je n'ai pas trouvé la bonne chanson qui me permettra de grimper l'échelon suivant dans la création.

Avant, j'avais des amis qui ne lisaient pas (maintenant, il ne m'en reste plus, comme quoi, la sélection naturelle...), et qui trouvaient ça pompeux, la façon dont je parlais de mon petit business, du truc qui se passe entre moi et word, au creux de la nuit.

Parfois je leur donnais raison, je leur accordais que la vraie vie a ses charmes, et qu'il faut parfois vivre pour décrire.
Certes.
Mais pas besoin d'avoir vécu pour écrire. Alors non je ne vais pas ressortir mon ami Arthur de sous les vieux fagots.

Je voulais juste remarquer publiquement que décrocher des morceaux de vérité (même si ce ne sont que de petits morceaux d'une vérité bien personnelle), c'est loin d'être rien.

Je suis loin d'être vide, tant que j'aligne, régulièrement, quelques mots.

Tant qu'Ed Harcourt est mon Late Night Partner

mardi 22 décembre 2009

All we got is one night


 [Oui, je recycle]

Bon, les gars, je sais que je vous manque. Mais écoutez un peu : il y a des personnes dans ce monde à qui je ne manque pas. Et tant qu'il y en aura, je crois que je ne me sentirai jamais assez désirée (et que je m'enfournerai des platées de m&m's en chouinant sur tout ce que spotify contient de The Fray et Snow Patrol, C'EST VOUS DIRE !)

Voilà. Je suis toujours sur le fil. A deux doigts du rien. Du zéro absolu. Dès qu'on m'enlève de ma Sorbonne, je redeviens ce grain de sable garnie d'un complexe d'imposture.

Alors oui : mon intervention a été coupée au montage sur TF1, mais cela n'a rien à voir avec mon existentialité du moment. C'est juste que c'est Nowel.

Dans une boutique perdue dans les tréfonds du Faubourg St Antoine, entourée de 1001 choses, j'étais en quête du cadeau parfait pour Mémé the Great. Une Mémé sachant combler mes besoins culinaires & me réconforter, c'est à dire quelque chose que je ne retrouverai plus jamais dans ce bas monde. Une Mémé qui rocks, en somme.

Alors j'ai cassé la tirelire Heighsienne et je me demande si j'ai pas fait une grosse bourde.
Genre, en achetant à une jeune dame de 84 ans un reminder du temps qui passe.

Et concernant le 31, j'ai toujours le cul entre deux chaises, avec pour seule certitude celle d'être sur Paris. Je sens que ça va se finir comme ont débutés mes 20 ans, seule sur un pont.

(La suite de mes atermoiements demain)

Love's not a competition (but I'm winning)


[Première incursion du Glee-cat (Modigliacat), chat par intérim de moi, logeant chez le peintre du même nom]

J'ai fait une découverte effroyable. Sur moi.

Regardant quelques photos trainassant sur Facebook, me demandant pour la énième fois de qui ma petite fillote pouvait bien tenir ses yeux si bleus, et bien... j'ai remarqué les miens.

Attention, je ne suis pas plus une complexée mais s'il y a une chose à laquelle je tiens dans le barda que mère nature m'a refilé, à part mes cheveux wonderfuliens, ce sont mes yeux BLEUS.

Hors... hors... hors... ils sont griiiiiiiis ! Mais griiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis !

Alors non, je ne me suis pas basée sur la série de photos en noir et blanc prises dernièrement, mais bien sur plusieurs photos de moi avec d'autres gens aux yeux vraiment océaniens pour le coup.

Je suis désappointée à un point.
Mais à un point.

Voila. Nous sommes le troisième jour des vacances. Je n'ai pas exactement bougé de mon appart' depuis le début de celles-ci, et il faut bien s'occuper (tout en ne faisant rien de constructif, sinon ce serait contre l'esprit des vacances).

samedi 19 décembre 2009

That was quite a show

Outre mes aventures télévisuelles, mes aventures tout court, (oh la bonneuh blague), et un semblant de vie sociale, il y a eu…

…la neige.

On pourrait m’écraser avec un tractopelle, ce n’est pas grave : il neige.
Et quand il neige je fais des trucs bizarres, genre attendre 20 minutes un bus alors quand j’aurais pu prendre le métro, venir à l’avance à mon boulot, par -8, et attendre comme une palourde, acheter un sandwich à manger dehors, venir toujours à l’avance à une réunion qui avait été reculée pour moi. Bref.

Il neige.

Et puis surtout, il a neigé sur La Sorbonne.

Et avoir cours dans cette mini-bibliothèque maxi-classe, pile en face de la chapelle, ça nous a permis d’avoir un paysage magique pendant mon cours préféré.
Et puis mon prof préféré – l’éditeur de bogosses, mon modèle, mon maître – et son décolleté de salope, dans un pull qui mériterait qu’on lui consacre une note entière. Et je suis sincère.

« Nous » c’est la classe de princesses dans laquelle je cohabite (oui à ce niveau là de fusion temporelle on est quasi roomies) qui avons fêté dignement le fait que l’on soit… des Princesses.

J’ai d’ailleurs créé un groupe facebook à cet effet qui compte près de 70 princesses
C’est un brin une obsession.

Une sorte de motto qui fait qu’on peut tout assumer dans la vie.

Et ça fait longtemps que j’ai pas fait de connerie difficile à assumer d’ailleurs.

Il y a eu le réveil après la fête, un gros moment de calme et d’apaisement à regarder la neige tomber sur les toits de Paris, à essayer de raccrocher les uns aux autres les bribes de la soirée.

Puis un moment assez magique, où, même pas transie de froid dans ma robe de princesse Naf Naf (la rouge à bustier avec jupon en tulle et ceinture souple), sur mes salomé aux talons de 8 centimètres, les vendeurs du marché de château rouge m’ont tous pris pour une folle. Mais cet accoutrement incongru, par -5 à 9h du matin, a donné le sourire à beaucoup de gens – un peu plus tard, affalée dans mon lit à moi cette fois, je cuve les 75cl d’Absolut et je maudis la bouteille de vin blanc avec qui j’ai terminé la soirée.

Mon esprit virevolte et mon cœur remonte, je comprends pourquoi, je réalise que je n’ai quasi rien mangé depuis 48heures.

Je pense au Père-Lachaise, où j’aurais dû être au moment des premières neiges, je pense à mon Watchmen (merci O. de m’avoir soufflé ce surnom, c’est fort pratique), je pense qu’il faudrait que j’organise mon réveillon, mes réveillons.

Et puis je pense à ces 17 pages de « Ligne 3 », qui se sont alignées les unes après les autres sans que je ne m’en aperçoive, sans accouchement difficile.
Je pense à cet autre qui m’a inspiré.

Je pense que je finirai forcément avec un écrivain.
Et comme je pense trop, j’enfile un jean, des baskets et mon seul et unique pull de la terre.

Bye Bye princess.

Dernière journée avant les vacances… qui se finira en grelottant devant puis dans un bar proche de la Sorbonne, autour d’une nouvelle tradition (qui, comme toutes les nouvelles traditions, ne perdurera sûrement pas) : la bière-potatoes de Nowel.

Avec des nouvelles têtes, connues d’à peine quelques mois, qui savent ce qu’il y a à savoir sur moi, et qui, pour l’instant, n’ont rien à me reprocher, et qui, de toute façon, ne pourront pas se débarrasser de moi avant avril prochain.







mardi 15 décembre 2009

H-quelques minutes avant mon passage sur TF1 (le premier d'une longue liste de... deux), puisque ma classounette (oui, 14 personnes, c'est une classounette, ce que la bolinette est au bol, m'voyez ?) et moi avons été kidnappés mercredi dernier derrière la Sorbonne (et devant le lycée Louis le Grand) par un car en partance pour le nord de la France, c'est à dire : la plaine St Denis.

Nous avons tous un peu frémis de concert lorsque le panneau de fin de ville fut dépassé, mais lorsque nous nous sommes aperçus que l'oxygène ne se raréfiait point, nous fûmes tous soulagés.

En gros, Michel F. présentateur vieux, roux et bouclé (deux très très grosses infractions au code de dating des Princesses se sont glissées dans cette liste de qualificatifs, sauras-tu les retrouver ?) nous a invité pour user de notre temps de cerveau disponible sur sa chaînette (TF1, anyone ?). Chroniqueurs littéraires d'un jour (mais de deux nuits, magie de la télé !), nous étions tous habillés comme des papes préparés à imposer notre charisme universel aux yeux du monde et à promotionner avec envergure le projet d'édition Hors Champ.
Bon.

Je commente en direct de l'émission donc.

Voila. Du coup on voit trois centimètres de ma robe rouge et quatre mèches de cheveux roux (ah ouais, une auburn sur robe rouge, sur canapé orange, ça tâche...), trop classe.
Concernant la seconde émission, ils seraient kamikazes de pas me couper au montage vu que j'ai balancé un truc pas très gentil à mon invitée à moi, qui se prenait pour une sorcière, et qu'en essayant de retrouver la raison elle a oublié ma question fort pertinente improvisée en deux minutes (dans le but délibéré d'être ...coupée au montage en fait).

TF1 a été un peu pingre sur le déjeuner, un quart de sandwich au pain de mie par personne et un mini paquet de chips leader price, trois bouteilles de coca pour 35. On a pu garder les livres sur lesquels on a bossé, Hallelujah.
Grandeur d'âme de la grande chaîne.

Finalement sur la diffusion de notre message promo ils ont été réglos, et on est passé tout au début, donc tôt, quand les gens n'ont pas encore piqué du nez.

Le décor était assez cheap, agrafé de partout, bricolé, les caméramen se cassaient régulièrement la gueule, respiraient fort et se parlaient dans les talkie en couvrant la voix des invités parfois. Non je n'ai rien contre les caméramen. Certains sont très gentlemen only. J'en ai fait l'expérience.

Voila pour l'instant, la suite après délibération !

vendredi 11 décembre 2009

Fiction, anyone ?

Hell-o,

Petit intermède fictionnel car je suis trop trop troooop exhausted pour autre chose.

Un extrait de ce que j'écris en ce moment (des balbutiements autour d'un rêve fait il y a une semaine), et on dirait pas, comme ça, que ça parle ENCORE de vampires, hein.
Enfin ça vous le savez pas encore : vous l'avez pas lu.

Bon week-end à vous, le mien sera... normand.
Tout est dit.






Le voir ce soir là c’était ne pas avoir froid en décembre.

C’était hors saison.

Et pourtant elle était harnachée comme lors de tous ces grands soirs où elle avait encore l’âge d’être habillée par sa mère. Une robe qui gratte, mal ajustée, endimanchée, à montrer à toute la famille.

Cet accoutrement avait laissé place à un costume de femme. Des talons de 8 centimètres à bout rond. Toujours. Une robe rouge. Parée comme un sapin. Ou comme cette bûche dans l’âtre.

Des baleines fixaient le bustier contre ses côtes, agressaient sa peau pour faire rentrer le moindre défaut, la moindre courbe plaquée, tirée, enfoncée.

Modelée ainsi, elle cachait également les défauts de son visage. Trouvant cela fastidieux, quand elle pensait à la peau quasi parfaite, lisse, dans son souvenir, du garçon pour qui elle faisait tout cela.

Même perchée, engoncée et fardée, elle savait qu’elle n’était pas à sa hauteur. Au propre, au figuré. Elle sentait le regard de tous les garçons dans la rue, ceux portant des plateaux d’huîtres, ceux traînés par une horde d’enfants déchaînés, ceux disparaissant mains dans les poches et nez dans une écharpe et qui allaient au même endroit qu’elle.

Un endroit où toute la marge de sa génération se retrouvait un 31 décembre. Tous ceux qui n’étaient pas casés, pas tellement liés aux autres ou en tout cas pas aux bons.

Pas à ceux qui organisaient de grandes soirées dans ces appartements des grands boulevards aux vitres constamment illuminées.

Pas à ceux qui vous convieraient jusque dans leur propre famille.

Pas à leur propre famille.

mercredi 9 décembre 2009

Is it real now ?

Voila.
Il y a quelques mois, week-end avec ma meilleure amie, et rencontre avec lui.
Je suis époumonée, pulvérisée et surtout, et c'est ce qui a tout changé : je suis déterminée.

Il me le faut. Ce n'est pas un caprice. C'est une urgence.

Je me laisse jusqu'à mars, car je me sais frileuse et lente quand il s'agit de chromosomes Y.
Je tourne ses pages et en tombe d'autant plus haut, d'autant plus fort.

Je déploie alors tous les efforts du monde pour le rallier à ma cause. Si je puis dire.
Sûre de viser trop loin, trop haut, trop fort.

Portes closes et réponses autoritaires mentant éhontément.

Des portes claquent. Et un après-midi.

Je rapproche ma chaise violette des vitres de mon appartement. Je sors mon plus beau stylo et deux feuilles blanches.

Et manuscrites, deux pages d'explications et de demande tournée pour frôler mais s'agripper. Pour dire "je te veux" mais pas "je t'aurais".

Et aujourd'hui... enfin.


Et le plus drôle maintenant :

Personne n'a su. Sauf, et uniquement sauf, la personne qui, autour de moi, avait le plus en commun avec lui.

Ma meilleure amie n'a rien vu,

Et des amis proches, la plus parisienne n'a, comme une malédiction jamais eu le bénéfice de cette révélation puisqu'il y a eu ça, ça et ça, et qu'au moment où j'avais décidé de lui dire, il y a malheureusement eu un "ça" qui écrasait tous les autres "ça".

Et le jour où le "je suis amoureuse" est sorti de ma bouche, il visait un tout autre garçon, et moi-même, si j'y croyais peu. Et quelques signes plus tard, les événements m'empêchaient de me rendre en second date.

Mais qui pourrait comprendre ? Et ça marche si bien en secret si jalousement gardé.
Et ça arrive tellement au bon moment.

Et c'est tellement peu en fin de compte. Mais c'est tellement la première pierre du reste de ma vie.

Et personne. Personne ne le sait.

[Comme quoi : oui, j'ai un réel problème de confusion des sentiments avec mes auteurs, je le concède. Et si ce n'est pas très sain, pas très sage, est-ce que ce n'est pas finalement ma force ?]

mardi 8 décembre 2009

Sleeping with Ghosts




Dormir ? Un concept dépassé.

Entre le projet éditorial, les exposés, les résumés d'articles et autres salon du livre mess à organiser, je jongle avec les 5 minutes* vitales qu'il me reste pour dormir.

Alors que mes amis sont à deux doigts de me renommer Heightsy "Panda" Johnson (à cause des cernes, suivez visuellement, merde !), la voirie aime à tronçonner des morceaux de route JUSTE le seul jour où je pourrai étendre mon sommeil journalier à 10 minutes* JUSTE en bas de mon immeuble JUSTE pour rire.

Ou alors, le week-end, ma voisine du dessus déménage, et se sent obligée de le faire à 8h tapantes (et 8h tapantes veut dire en l'occurrence : en TAPANT ses meubles contre ma porte à 8h)(what else ?).

C'est avec l'énergie du désespoir que je puise au fin fond d'un puits qui n'en a pas un speech de 1h destiné à remotiver ma best friend à... la vie en général. En gros à "se sortir les doigts du cul" et à devenir une "pute arriviste".
Sauf que je lui ai dit mieux.
Parce que je suis une meilleure amie qui n'a pas peur de sortir des phrases comme "il faut sortir de ta zone de confort et prendre des risques, tenter, te fixer des buts et essayer de les approcher" ou "apprends à aimer la personne que tu es et à passer du temps avec elle, du bon temps, parce que je ne serai pas ta meilleure amie si tu craignais du cul" en pleine heure de pointe dans le métro (si si, ligne 4, j'ai osé)(j'ai perdu ma dignité quelque part l'année dernière, si vous la retrouvez, please : 06...)

En raccrochant le téléphone et en commençant ma seconde journée en 24h (à 22h), je saute dans la douche et je me dis : Heightsy Johnsy Johnson, c'est bien gentil tout ces beaux discours, mais n'es-tu pas la première à dire aux autres de balayer devant leurs doors ? (qui n'a jamais rêvé de manier un manche devant Jim, hum ?) (so sorry, j'ai passé une journée très... porno).

Et, Heightsy Johnsy Johnson, ne serais-tu pas un peu coincée dans ta propre zone de confort SENTIMENTALEMENT parlant ? Car oui, célibataire tu es très très bien. Y'a pas de souci. Mais tu auras tout le temps de l'être quand tu seras moche et grosse et moche, à 40 ans, et pleine de rides de ne pas avoir eu tes 8 minutes* de sommeil réparateur par jour ! GOD DAMN ! Secoue toi le cul.

Alors voila.
Heights Johnson va rencontrer des garçons. Et ne pas les mordre. Du moins, pas le premier soir. Sauf s'ils insistent.
[Et là j'en connais un qui va dire texto "hin hin hin" s'il tombe là-dessus par un hasard heureux]


*Ayant un côté exagérément grandiloquent j'ai remplacé facétieusement les heures par les minutes dans cette note.

dimanche 6 décembre 2009

On a dream


Je suis entrain de vivre un véritable marathon de l'édition, et c'est un peu n'importe quoi.

Comme dans tous les métiers de feignasse, on a beau rétroplannifier, arrive toujours le beau jour où on est "charrette".
Chez nos amis journalistes on entend parler de "bouclage", et bien je suis en plein milieu du marasme équivalant pour notre projet éditorial.

La fin de la réception des contributions a été repoussée à demain et je suis à la fois celle qui gère la boîte mail et répond aux auteurs et celle qui va trier tout ce beau monde entre "oh mon dieu, mais tu veux que Bill Faulkner et Bill Shakespeare se retournent dans leurs tombes, gadjo ?" et "aaaaah, je t'aime, je te veux, veux-tu devenir l'autre partie de mon couple éditorial et qu'on fasse le plus beau des bébés ensembles à partir de ta jolie petite graine ?".

Oui, dans l'édition, on ne connait pas trop le "juste milieu".

Je suis donc à une place stratégique et, en gros, à mon poste favoris de Cassandre. J'ai la longue vue et j'annonce le tsunami, sans qu'autour on se rende bien compte.

Le fait est qu'en un week-end je me suis tapé plus de 60 textes, et, si il y a dû avoir du remuage sous terrain au Père-Lachaise, je suis tombée amoureuse 2 ou 3 fois.
Le reste tombe sous le droit de réserve.

Histoire de m'accorder une pause, je suis allée réserver ma place au Pantheon samedi, avec deux amies de DUT, une bibliothécaire et une journaliste culturelle.

(Oui, dans l'édition, on ne se mélange jamais trop loin de sa zone de confort.)

Présentant cet édifice comme "euh le sosie de la Sorbonne mais aussi le seul cimetière couvert un peu classe de Paris" j'ai été fort désappointée une fois calée entre Jeannot Moulin et Dédé Malraux.
C'est juste complètement décevant et fort vide comme endroit.

Vain, en un mot.

Et comme ce mot m'a inspiré, 1l de bière et deux verres de rosé italien plus tard, j'ai rêvé à un joli roi égyptien alors que j'essayais fort fort de rappeler à moi le nébuleux grand blond chauffeur de métro qui m'avait mordu au cou à cause de la dissection d'une souris à laquelle nous assistions, alors tous deux étudiants dans une très grande école.

A ceux qui doutent encore : Oui, je confirme, mes nuits sont plus belles que vos jours.

jeudi 3 décembre 2009

Revelation

J'ai toujours bien aimé partir en courant.
C'est plus dramatique.
C'est plus remarquable, et souvent, c'est plus remarqué.

Voila. J'aime bien claquer les portes et jouer les filles pressées (alors que bon, hein, ma vie n'est pas aussi remplie qu'elle le sera ou qu'elle l'a été, et c'est pas si mal comme ça).

Ce soir je suis partie en courant, sortant du métro château rouge et bravant une rue Poulet étonnement calme, rejoignant une artère plus animée et ses posters de stars africaines aux sourcils terrifiants.

Je me presse, me bute à un premier interphone, reçoit les clefs par le balcon, monte les escaliers, ouvre la porte avec les clefs et là...

...plus de fille pressée. Plus de drama-queen. Seulement un sapin, une crèche "pas finie" mais quand même, des bougies, de la musique classique (Tchaikov !), et un sapin (l'ai-je précisé ?).

Et puis des jolies personnes, dehors comme dedans. Des personnes à qui on a envie d'offrir un album jeunesse de l'école des loisirs avec leur prénom, comme à Otto dans la belle personne.
Grande preuve d'amour s'il en est.

Je dis ça un peu parce que j'ai passé deux heures à écouter la directrice de collection des dites éditions et qu'elle a sorti la phrase du jour : "Ceux qui aiment vraiment les vampires n'aiment pas Twilight". Merci Geneviève. Tout droit dans mon mémoire.

Ou alors la phrase du jour était-elle le conseil de cet auteur, seulement deux ans de plus que moi, et plus proche de Rimbaud que je ne le serai jamais (au moins pour les cheveux).
Qui nous a martelé de ne pas oublier l'intention de l'auteur qui a osé poster son texte, même s'il s'agit de la plus grande bouse du monde. Mais c'était quand même un peu mieux dit. Je crois. Je sais pas... j'ai beau avoir une mémoire auditive ce sont mes yeux qui étaient comme subjugués...

Ce conseil est un concept que j'ai toujours gardé précieusement au fond de moi jusqu'ici lors de mes stages.

J'ai trouvé ma vocation aujourd'hui, je veux mêler mes deux passions : l'édition et les beaux garçons, et devenir éditrice de bôgoss.
C'est un critère comme un autre. Et ça veut pas dire que j'éditerai pas de moches. Seulement que je serai "spécialisée en".

Car le bôgoss n'a pas à être reclus exclusivement à la profession de mannequin, ou d'acteur Hollywoodien, ou de chanteur mort des Doors.

Oui à l'égalité des chances du bôgoss dans nos sociétés actuelles !

Ce sera tout (mais il s'est passé tellement plus...)

H.S.J

mercredi 2 décembre 2009

Extraball


Cette habitude que j'ai aussi de me couper les cheveux seule, dès qu'un ciseau me passe sous la main et que j'aperçois une mèche abîmée...j'ai une obsession des cheveux, pas les miens, ceux des autres, j'aime bien les cheveux des autres, les boucles surtout... j'adore ce mot: boucle.

C’était le 14.1.04 à 22:25, quelque part sur 20six.fr.
C’était ma première note de blog d’une longue liste, j’avais exactement 15 ans et 9 mois et 20 jours (et à peu près 2h30), et j’étais pleine de connerie humaine.
Le 11.3.05 débutait l’aventure mieux connue sous le nom de « Love is all, Love is evil » dont la ru(briqu)e principale était Love Street.
Laissez moi vous décrire ses habitants, ses commerces, ses habitudes…
D’abord il y a moi, Heights Slapette Johnson, 21 ans, en master 2 de dictatrice du monde culturel, ou éditrice. N’écoutez pas les gens qui vous diront que je suis rousse, et dieu sait qu’ils sont nombreux.
J’ai donc créé mon Yoknapatawpha (comme ça se prononce) à moi il y a 5 ans, et il faut que je décrive un minimum ce que ça recouvre.
Love is all, Love is evil, c’est le credo de tout ce que j’écris, d’où l’adoption du rose & noir pendant bien longtemps. C’est un thème assez large et ma vie fourmille d’exemples en tout genre pour tenter d’affirmer et de confirmer cette sentence sentencieuse.
Vous avez, par exemple, dans les liens, le blog musique que j’ai tenu avec deux autres gens (biens sous tout rapports) pendant… longtemps, N.A.A.M.B ça s’appelle, et c’est bien. Et c’est la raison pour laquelle je ne parle quasiment jamais de musique ici-bas.
Etant divorcée d’un commun accord d’avec ces deux personnes, le groupe d’amis que nous formions avec Sugarmili et un chat, n’avait plus lieu d’être. Si bien que le Blue Eyes Clan (normalement, si vous êtes très forts en langues étrangères vous pouvez en déduire ma couleur d’yeux, là) et sa rubrique de vidéos fort enrichissantes sur la vie parisienne et les traversées de ponts Normands (normalement vous pouvez en déduire mes origines et ma location actuelle, si vous êtes un brin déducteurs) n’avaient plus lieu d’être.
Voila une des caractéristiques qui n’aura pas survécu à ce transfert vers Blogspot (Bonjour nouvelle cour !)
La vie ici est assez simple. Une note tous les deux jours, en moyenne. Une tous les jours, quand je suis sous coke (ou insomniaque)(ou les deux) : 
D’abord, il y a une fête nationale, et Heights Slapette Johnson (moi), la princesse-ange-messager de ces lieux tient à ce qu’elle s’étale sur une semaine.
Il s’agit de la semaine de l’hormone autrement intitulée semaine de la bogosphère, célébrant la jolitude de messieurs souvent vêtus de leur charisme animal et de pas grand-chose d’autre.
Parce que ce blog aime les bôgoss d’où qu’ils viennent. C’est important de le préciser.
Généralement, elle a court en Novembre (mois unanimement décrété comme le plus pourri du monde par : moi).
Autre concept fondateur ayant attrait à la devise « L’amour c’est tout, L’amour c’est le Mââââl » : celui du « Gentlemen only ». Alors non, ce n’est pas une restriction pour les hommes qui aiment les hommes (même si les hommes qui aiment les hommes ont une place indétrônable à mes côtés sur mon trône car sans eux je ne serai pas le quart du huitième de la Slapette que je suis à présent), G.O signifie : jeune homme bien sous tout rapport et propre à la consommation.
En langage de jeunes filles traînant en meute dans des bars à musique bien (genre, ou, et puis aussi) cela signifie : GO GO GO !
Mais c’est rare. Une part significative des chromosomes Y croisés appartenant à la triste caste des G.C (Gros Conn*rds) et une grande majorité aux quidams (=> « Qui ? Oh… Damned ! » de ceux à travers qui l’on passe comme des courants d’air – et dont tu fais sans doute partie si t’as rien d’autre à foutre que te coltiner ce pavé de texte, cher nouvel ami)(mais je t’aime quand même).
En ce qui concerne la partie « Vampirophile Technopaïenne » de moi-même, elle ne vous concernera que si vous aviez le malheur un jour d’atterrir chez moi (c'est-à-dire, si on commence tout de suite avec une relation de base blogueuse / lecteur-Lectrice : dans 666,8 ans)(Love is all, Love is evil inc. ne fournit pas le taux de change en euros) : il vous faudrait alors composer avec la vue de ma bibliothèque se voulant quasi exhaustive des parutions sérieuses ou fictionnelles concernant les Vampires et l’intégrale en dvd d’Angel & Buffy – mais aussi Queer as Folk UK, parce qu’il n’y a que ça de vrai.
Ou alors vous pouvez vous reporter sur I never drink, blog sur la culture vampirique et vous contenter de la précision suivante : je ne suis pas gothique, je fais mon mémoire de fin d’études sur nos gentils compatriotes amateurs de carotides.
Je n’en dirai pas plus maintenant, au risque de perdre tout le monde, seulement : bienvenue & ne faites pas gaffe au bordel : le vent l’emportera.

mercredi 4 novembre 2009

'Cause I gotta have faith

Je suis frappée du syndrome « Emily dans Friends », petit rappel :
Ross veut épouser Emily mais prononce le nom de Rachel au moment fatidique. Dès lors, Emily pardonnera à Ross s’il promet de ne plus fréquenter Rachel.
C’est un peu ce qui m’arrive sur plusieurs tableaux. La clandestinité relationnelle.
Qui peut être premier degré : des gens en couple par exemple. Lorsque l’un ne me porte pas dans son cœur et qu’il incite l’autre à ne plus me fréquenter. La plupart du temps, cela fonctionne pendant un moment, et puis, la curiosité, la nostalgie et peut-être un peu de vice font que la personne enchaînée reviendra vers moi tôt ou tard. (peut-être est-ce une règle générale et que je l’ignore, je n’en parle pas : la clandestinité, on en parle pas).
Mais il y a des versions de relations clandestines plus capillotractées que celles-ci. Celle où Emily et Ross ne forment qu’une seule et même personne.
Le genre de gens chiants à deux personnalités dont l’une dit à l’autre : méfie-toi d’Heights, tandis que l’autre a développé une relation/addiction.

Ce sont mes petits cancers à moi.
Et cela ne fait que quelques années que je l’ai réalisé et que je les enlève un à un de ma vie.
Ces gens qui te fréquentent pour l’unique raison de se conforter dans leur choix de ne pas m’approuver dans leurs vies.
Ces gens qui ont besoin de ton avis pour faire exactement le contraire de ce que tu leur conseille.
Bien sûr, je ne les guillotine pas instantanément.
Surtout que je ne les repère pas tout de suite.
Et que la confiance ça met du temps à s’acquérir.
Seulement quand on donne toutes les raisons à quelqu’un de vous faire confiance et qu’on ne l’obtient pas, il ne faut absolument pas se demander pourquoi. Non : il faut fuir.
Loin ou pas. Mais renvoyer cet Emily de Friends avant qu’il ne vous fasse douter de vous-même.
Car si l’on a confiance en quelqu’un qui n’a pas confiance en vous malgré tous vos efforts, on a forcément confiance en son jugement, et son jugement en l’occurrence est de vous juger « pas à la hauteur ».
Une personne comme cela balayera votre confiance en vous en une seule décision. En une obstination. En un jugement.
Une solution à cela ? Oui : fréquenter des gens qui ne vous jugent pas. C’est rare, certes, mais cela existe, j’en ai fait rentrer dans ma vie au moins deux l’année dernière.
Oui encore : fréquenter des gens ouverts qui auront l’intelligence de voir vos efforts, de les reconnaître et de faire la part des choses, même s’ils ne peuvent s’empêcher de vous juger. Des gens qui font la différence entre mon passé et mon présent, des gens dont le cervelas n’est pas figé (hors je suis moi-même quelqu’un d’assez psychorigide sur tout un tas de truc, et revancharde, et qui ne pardonne pas, jamais). Là le problème c’est que la personne en question va sûrement partir pour au moins un an au Japon et vous laissera seule devant vos Sushis à Paris à attendre qu’elle se connecte sur Skype
Oui enfin : car il faut être honnête les gens qui ne vous font pas confiance sont légion, sont la majorité, et c’est bien normal, vous n’êtes pas jésus, vous n’êtes pas dracula, vous n’hypnotisez pas les foules et finalement c’est tant mieux parce que les gens comme ça finissent souvent grillés dans leurs bunker, enfin bref : la dernière solution c’est de porter des masques.
Mais c'est comme le voile intégral : ça désidentitise, ça uniformise, c'est dangereux.
Parce qu'après tout je suis une personne de confiance. Je suis une personne fiable.

Et vous savez comment je le sais ?
Parce que sinon je ne serai pas le témoin du mariage de M.
Parce que sinon je ne serai la marraine de L.
Parce que sinon je n'aurais pas été élue à l'unanimité et sans même m'être présentée à la tête d'un des plus gros budget de notre projet éditorial.
Je suis quelqu'un de confiance, je peux donc me faire confiance, et si tu me fais douter, c'est que tu es nocif.

And so you're out, never to come back.

(Petite leçon péremptoire à destination de mes pioupious préférés qui manquent cruellement de Faith)(et pas que la brunasse de Buffy, hein)


Baby

I know you're asking me to stay

Say please, please, please, don't go away

You say I'm giving you the blues

Maybe

You mean every word you say

Can't help but think of yesterday

And another who tied me down to loverboy rules




mardi 3 novembre 2009

Never picture me with wings









8 règles de savoir vivre Heightsien :

1) Ne jamais me bloquer le passage. Quelconque passage. Ce serait comme stationner derrière un poney.

2) "Never trust a man with curly hair" (Sue, Glee)

3) Je pardonne tout à un garçon aux gentlemen only que je retrouve à 5h du matin devant ma porte en rentrant d'une soirée.

4) Je ne vomis jamais.

5) This love's for gentlemen only (and never forget : Love is all Love is evil, more than ever).
6) On doit arrêter de tirer des oeuvres moisies des fesses de mes idoles (d'abord Alexandre et The Doors d'Oliver Stone et maintenant Dracula par Kamel Ouali ? Si quelqu'un monte Oscar Wilde on ice j'exécute les otages.)
7) Mes goûts, même les plus discutables, sont indiscutables.

8) Enfin : le blond est une espèce en voie de disparition. Sauvez le blond. Confiez-le moi. Et ne vous accouplez surtout pas avec lui si vous avez un taux de mélanine trop élevé (ou si vous n'êtes pas moi).

mardi 27 octobre 2009

Here it is

Ici, c’est un microcosme multiethnique. On peut traverser toute la galerie Richelieu sans entendre un seul mot de français mais du mandarin, de l’arabe, du portugais et de l’allemand.
Par provocation ou par logique universitaire, les cours d’arabe sont dispensés juste à côté des cours d’hébreu, et les poubelles se trouvent recouvertes de stickers à la gloire de la Palestine.
D’un côté du mur, des jeunes filles voilées, des jeunes gens barbus, de l’autre, des garçons à kippa, des garçons à bouclettes. Et moi, qui passe au milieu comme dans un champ de mine.
Les gardes sont très pointilleux et ne laissent entrer que les étudiants encartés, enlettrés, avec des feuilles toutes pleines de tampons officiels.
Le cadran solaire est doré à la feuille d’or, on refait la façade multicentenaire de la chapelle, et les toilettes sont les plus crades de tout Paris.
Le sol est en marbre, les murs couverts de toiles majestueuses, les amphis en bois, les bibliothèques pleines de passages secrets et d’ouvrages rares, les cafés sont à 60 cents dont 10 euros de consigne sur le gobelet plastique.
Le crous est complètement bien caché. Et personne ne se mélange. 7000 étudiants, il paraît.
Dans la cour centrale, j’observe, les petits groupes, fumer, mais très peu rire.
S’esquinter les chevilles sur les pavés, marcher les mains dans les poches, le regard fuyant.

Tous sont très classables. Cela va du baba cool héritier de la culture hippie qui colle des stickers réclamant l’installation de panneaux solaires ou d’éoliennes aux costumes cravates accrochant des tracts proclamant La Sorbonne aux français, et puis les étudiants de gauche qui profitent des heures tardives, des couloirs déserts, pour recouvrir les murs de convocations à des assemblées générales. Mais qui les écoute encore ?
Ici on se voile la face au propre comme au figuré, lorsque les graffitis illustrent les salles de classe on les recouvre de papier kraft, on ne les efface pas.

Ici les vieux côtoient les jeunes de 16 à 77 ans, et ce que je dis est fondé.
Cela pourrait être explosif mais tout le monde s’en fout.
Le diable ici, c’est l’administration, et tout le monde s’accorde à le dire.
Les professeurs sont des ombres fuyantes sachant très bien se cacher dans leurs espaces réservés, s’enfermer à l’aide de leurs trousseaux d’innombrables clefs.
Ma petite voix essaye de se faire sa place, même si elle est un peu cassée.
Ma classe est un noyau, une sorte d’élite sans grosse tête, anonyme.
L’observation est ma base de l’édition.
Notre projet littéraire sera un amalgame de cela… mettre tous ces ingrédients disparates dans le même bouillon et en tirer un breuvage pas trop dégueulasse. Assez cohérent.

En marge.

vendredi 9 octobre 2009

Montjuïc







 
Lorsque l'on arrive au sommet voici la vue que l'on a sur le port moderne. C'est l'endroit le plus bleu de la ville, car lorsque l'on se balade dans le centre il est quasiment impossible d'apercevoir la mer.




Le chateau est assez récent (XVIIIème)et c'est loin d'être un Palais... il a été construit comme bastion militaire par les Bourbons, sans frivolités aucune ses plans sont en forme d'étoile et offrent une vue parfaite sur toute la ville et la campagne (ouais non maintenant y'en a plus hein) environnante. C'est grâce à cette position de choix qu'il a servi à repousser les insurrections civiles des siècles derniers...



 
Alors que pendant des années il a servi de prison politique et militaire au pouvoir en place pour lutter contre l'autonomie Catalane, maintenant, c'est un musée et le dernier endroit à Barça où l'on peut voir une statue de Franco. Avant on faisait rouler des têtes... maintenant on fait pousser des arbustes dans les douves.


La falaise est à pic, recouverte de pins qui empêchent chaque année la chute de nombreux touristes (si si, voir plus loin).



 
Bon bah l'entrée du chateau, des armoiries, des grosses pierres, un pont-levis, toussa toussa.



Et puis des tours et puis des canons et puis du lierre...





Voila, le panneau qui veut dire (parce que je suis bilingue catalanaise tout le monde le sait : ) "Attention chute de touristes !"


Et en plus vous remarquerez qu'un touriste est plus con qu'un chat, parce que le touriste ne tombe pas sur ses pattes, non non non, mais se rétame comme un glandu pile sur la nuque que ça doit faire "crac".

Alors du coup, hormis le muret (qui arrive genre aux cuisses d'une personne normale, ou, approximativement, sous le menton d'un président français) ils ont installé ces téléscopes-machins-trucs, pour éviter que les troupeaux de touristes ne grimpent sur les murets et tombent sur la nuque que ça doit faire "crac".
Bien sûr, ça ne marche pas, et en deux visites du chateau de Montjuïc, j'ai failli mourir deux fois, la première parce que mon padre me disait de toujours plus reculer pour prendre une jolie photo (un classique qu'il a réutilisé après au grand canyon, très utile pour faire passer le meurtre de sa progéniture pour un bête accident), la deuxième juste parce que monter sur le monticule de terre derrière le muret et être devant le vide et avoir tout Barcelone à ses pieds ça donne un peu envie d'être Kate Winslet...
 


(non, je ne sais pas ce que c'est, pas la peine de demander)

mardi 6 octobre 2009

B. comme Bouffe, aussi

Puisque Barcelona c'est aussi MANGER, voici en grande partie ce qu'on a pu déguster :


Le fameux pain aux tomates et à l'huile d'olive, qui se mange avant et pendant le repas comme notre baguette.


Même les bouteilles de coca sont plus sexy que les notres...


En haut les fameuses Patatas Bravas, pomme de terre en gros dés frites et recouvertes d'une sauce relevée et crémeuse.
En bas, des aubergines frites au miel, ça a un peu la gueule des beignets de pâtes de Mémé (qu'ils sont bons, les beignets de pâtes de Mémé qu'elle est bonne). Découverte palpitante et révélation gustative.




Et les tapas, en bas champignons aux herbes marinés avec sauce piquante, à droite des tempura (brochettes) de légumes (aubergine, courgette, carotte, concombre) frits à tremper dans une sauce ressemblant à celle des bravas, derrière les fameuses bravas, cachés sur la droite des moules frites taille polly pocket, dans le fond de la charcutaille et sur la gauche extrême on retrouve le pain à l'ail et aux tomates posé dans une assiette de mille feuille aux légumes (fromage frais de brebis, aubergine, poivron, asperges, si mes souvenirs sont bons).
Jamais bu autant de bière : il faisait trop chaud pour s'arrêter de boire, celle-ci est une bière allemande, mais j'ai pas mal apprécié la San Miguel.

Et puis ça, ça se mange sans fin.

La Lignée de Guillermo del Toro et Chuck Hogan, qui m'a suivi jusque dans les couloirs du métro.
Un gros succès là-bas, sorti le 17 septembre en France !

samedi 3 octobre 2009

Barcelona de dedans, Barcelona de d'en-haut






Parfois la lumière est tellement joueuse qu'on croirait qu'il fait nuit :

Alors qu'en fait, non :






Et puis à un moment, on est des folles, on décide de décoller téléphériquement :












vendredi 2 octobre 2009

Donnez moi un B. !

Puisqu'il en reste la dose et que j'ai pas la motivation de vous parler de moi cette nuit, voila :
Le Parc de la Ciutadella, qu'il est beau, qu'il est sympa :



On remarquera le ciel, hein.